Derrière l’exil, se cache une lourde et éprouvante aventure qui affecte pleinement l’Homme, déchiré entre des identités multiples.  L’exil, souvent démarre d’une fuite de quelque chose, à  la recherche d’une autre, ou se résume à une fuite simplement ou à une recherche sans fuite,  ou se résume à une simple aventure sans début et ni fin. Bref au-delà de toutes les histoires drôles et moins drôles, l’exil finit par une rencontre. La rencontre peut être plus ou moins agréable et, plus ou moins bénéfique, dépendamment de la capacité des humains à s’accepter et se solidariser mutuellement.

Ces voix d’exil sont les expressions des rêves et des déceptions ; les expressions de joies et cauchemars. Ce sont des expressions de paradoxes.  Oui, j’utilise la formule exil pour mettre dans le même sac, les déplacements forcés que l’on désigne communément par exil, et les déplacement de choix que l’on désigne par émigration. À vrai dire, il n y a pas de déplacement qui se fait totalement au grès de son auteur. Se couper des siens et de son milieu ambiant n’a jamais été chose facile. Dans toute aventure de changement de lieu de vie, on fuit une situation, pour rechercher une autre; et d’une façon indirecte on le fait sous la pression de ce que nous fuyons. Même si les pressions de départ varient d’intensité entre une situation d’exil ou d’émigration, il n’en demeure pas moins que exil et émigration sont deux formes de changements et d’auto extraction de son milieu, qui exposent ses auteurs aux mêmes charges émotives, pertes de repères et risques de déchirure.

Tous viennent avec un cœur vierge que les épreuves de l’exil finissent par durcir; et tous viennent avec un regard joyeux, que l’amertume de l’exclusion finit par attrister. Le racisme, la peur et la phobie de l’autre, le rejet et l’exclusion faussent entièrement les bonnes notes; et au lieu de composer ensemble une mélodie, c’est un fossé que l’on creuse de jour en jour entre les Eux et les Nous, dépendamment de quel bord on se trouve. Un fossé que l’on nourrit de peur, de haine et d’exclusion. Saisissant à sa juste valeur le bénéfice de la diversité. Agissons contre le racisme et composant ensemble l’harmonieuse symphonie d’un Québec inclusif et prospère.

Agissons avec des actions concrètes pour savourer le plaisir de l’harmonie et de la convivialité. Commençons par le pas magique: la reconnaissance mutuelle. Agissons par le rapprochement, l’entre-connaissance et l’inclusion, pour que l’harmonie et le progrès se mettent de la partie.

Écoutons ces voix d’exil, exprimer le chagrin du départ, la joie de la rencontre, la crainte de l’inconnu, la douleur de l’isolement, la désolation du rejet, et par moment le plaisir du partage et la magie de l’appartenance au pluriel, etc.

Le 21 février 2018

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